• Le monde merveilleux des trains miniatures

    Réseau modulaire époque 1 - Quelque part en Bavière, par Philippe Absil du club AFME (Marcq - Belgique)

    Réseau modulaire époque 1, échelle HO (1/87ème) quelque part en Bavière, réalisé par Philippe A., du club AFME (Marcq - Belgique)

    Caractéristiques

    Le modélisme ferroviaire est un loisir dont je décrirais les caractéristiques comme suit:

    1. C'est un hobby que l'on peut pratiquer de différentes façons

    Certains se contentent d'acheter des petits trains (locomotives, voitures voyageurs, wagons) et les collectionnent sans jamais les faire fonctionner.

    D'autres font tourner leurs trains sur un réseau imaginaire assez rapidement assemblé au moyen d'éléments préfabriqués du commerce.

    D'autres encore choisissent de représenter un lieu existant ou ayant existé, une époque, et construisent tout de A à Z, même les locomotives et les voies.

    Certains pratiquent leur loisir chez eux, seuls. D'autres, exercent leur passion au sein d'associations très actives et confraternelles.  

    TGV - Module en cours de construction par Jonathan Titeux du club AFME (Marcq, Belgique)

     

    TGV. Module en cours de construction, époque V, échelle HO (1/87ème), par Jonathan T. du club AFME (Marcq, Belgique)

    2. C'est un  loisir  varié

    Par exemple, la construction d'un réseau de petits trains ou d'un diorama exige généralement :

    - d'assembler des lattes de bois,

    - de câbler le réseau,

    - d'assembler des bâtiments du commerce ou de les construire soi-même,

    - d'utiliser du sable et des flocages pour recouvrir les sols et faire des arbres,

    - de représenter un cours d'eau avec de la résine ou du gel ou simplement de la peinture recouverte de plusieurs couche de vernis,

    - de peindre, de patiner les bâtiments et le matériel roulant avec des peintures, des terres à décors,... .

    En outre, pour chaque réalisation, il y a souvent différentes méthodes possibles.

    Cablage d'un tableau de commande, réseau en cours de construction, voie Marklin, époque et lieu indéfinis, par Gérard Crucq du club AFMU (Marcq, Belgique)

     Cablage d'un tableau de commande. Réseau en cours de construction, échelle HO (1/87 ème), lieu et époque indéfinis, par Gérard C. du club AFME (Marcq, Belgique)

     

    3. C'est un loisir créatif

    Comme vu ci-avant, le créateur d'un réseau de train miniature peut jouer tout à la fois l'architecte, le menuisier, l' électricien, le peintre, le décorateur, voire l'historien et le géographe quand il choisit de reproduire un lieu et une époque précise.

     

    TGV. Module en cours de construction - ballastage des voies, époque 5, échelle HO (1/87ème), par Jonathan T. du club AFME (Marcq, Belgique)

     

    4. Les amateurs de petits trains viennent de toutes les catégories sociales et professionnelles

     

    Réseau modulaire époque 1, échelle HO (1/87ème) quelque part en Bavière, réalisé par Philippe A., du club AFME (Marcq - Belgique)

     

    5. C'est un monde à part

    ...dans lequel il est agréable de s'immerger, loin des soucis du quotidien.

     

    Véhicule des pompiers de 1884 sur le réseau modulaire époque 1, échelle HO (1/87ème) "quelque part en Bavière", réalisé par Philippe A., du club AFME (Marcq - Belgique).

     

    6. Le train, c'est le mouvement

    Ceci peut s'illustrer de différentes façons. Certains réseaux possèdent une ou plusieurs voies de parade où circulent différents trains sans faire d'arrêt. D'autres réseaux permettent d'arrêter les trains en gare voire de faire beaucoup de manoeuvres différentes, notamment dans les zones marchandises des gares ou dans les dépôts.

    Locomotive diesel US, échelle N (1/160ème), propriété de Philippe L. du club AFME (Marcq, Belgique)

     

    7. C'est un hobby pas nécessairement  compliqué, cher ou qui prend beaucoup de place

    Tout dépend de la façon de le pratiquer, du thème choisi pour le réseau, du type de matériel acheté.

    Un petit réseau (ou même un diorama) avec peu de voies, pas d'automatisme (donc moins de cablage, pas de décodeurs), dont on manoeuvre les aiguillages manuellement (ce qui ne manque pas de charme), et dont les trains sont des occasions amoureusement patinées, sera facile à construire, bon marché et occupera une place restreinte.

    A l'inverse, un grand réseau surchargé de voies et d'aiguillage motorisés, qui peut être entièrement géré par ordinateur, avec de nombreuses locomotives digitales et sonorisées, sera long, coûteux et peu évident à construire.

     

     

    Voitures voyageurs allemande de l'époque I, à l'échelle HO (1/87ème), pourvues de personnages et de l'éclairage intérieur (marque : Fleischmann)

    Les échelles

     Différentes échelles sont pratiquées, voici un schéma les représentant de la plus petite à la plus grande:

    Le monde merveilleux des trains miniatures

     L'échelle qui rencontre le plus de succés est le HO (1:87 ème). Elle est considérée par beaucoup comme le compromis idéal entre "pas trop grand sinon je n'aurai pas la place pour installer un réseau" et "pas trop petit sinon il est impossible de soigner les détails".

    Une échelle qui connaît un succès croissant est le N (1:160). Ceci s'explique en grande partie par la hausse du coùt du logement. Les habitations étant souvent moins vastes vu leur coût, les amateurs de petits trains disposent de moins de place pour installer un réseau. Or, un réseau "en N" prendra le quart de la place du même projet à l'échelle HO !

    De plus, quit dit échelle N ne dit pas nécessairement moins de détails. J'ai pu admirer en exposition de beaux réseaux en N que leurs auteurs avaient agrémentés de quantités de petits détails (scènettes de la vie courante, finitions des bâtiments,...). Cependant, il faut sans doute de la patience et ne pas souffrir de parkinson pour réaliser un  tel réseau.

    L'échelle G est notamment utilisée par les amateurs de trains de jardin. Pour admirer un beau train de jardin, voir le site d'un membre de mon club, JJ Bouzin : http://www.sodemaf.com/train/TRAINJJB_01.htm .

    Les autres échelles sont moins courantes mais peuvent être intéressantes.

    Remarquons qu'il existe des variantes de tous ces rapports de réduction, en fonction de l'écartement de la voie qui est représentée. Ces variantes se déclinent par des lettres-indices, parfois accompagnées de chiffre, exemple: le HOe ("e" pour voie étroite) ou HOm ("m" pour voie métrique).

     

    Les époques 

     

    Le système des époques permet de situer le matériel ferroviaire dans le temps. Les époques sont définies différemment selon les pays. Elles sont pour l'instant au nombre de 5, chacune marquée par une évolution importante des chemins de fer.

    En Belgique, en France et en Allemagne, les dates déterminant chaque époque varient peu. En voici une approximation, avec certains des événements qui les ont marquées:

    Epoque I : des débuts du chemin de fer (début 19ème siècle) jusque 1925. Premières compagnies de chemin de fer (souvent des compagnies régionales). Uniquement des locomotives à vapeur.

    Epoque II : de 1925 à 1945. Début de l'unification des compagnies et du matériel. Certaines lignes importantes sont électrifiées mais la vapeur prédomine nettement.

    Epoque III: de 1945 à 1970. Unification des compagnies et du matériel. Déclin de la vapeur au profit des locomotives électriques et diesels. En modélisme, le choix de l'époque III permet donc de faire cohabiter de façon plausible les 3 types de locomotives sur un même réseau (vapeurs, électriques et diesels).

    Epoque IV: de 1970 à 1990. Disparition totale de la traction à vapeur. Essor de la traction électrique. Apparition des TGV en France.

    Epoque V: de 1990 à maintenant. Développement de réseaux internationaux à grande vitesse.

    Hervé